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Interview : Dans les vestiaires du Traquenard FC

by Rebecca Froment


À l’approche du match-événement de nos blanc et rouge face aux fraternels rivaux du Legia Natolin, ce samedi 18 janvier à 15h sur les terres brugeoises (Geralaan 809), les deux capitaines défendant nos couleurs nous ont accordé une interview exclusive.


Commençons par le commencement : comment avez-vous trouvé le nom de votre équipe, le « Traquenard F.C » ?


Constant : On ne se souvient plus réellement des détails, mais comme tu pouvais t’en douter, c’était lors d’une soirée à la Cave en début d’année, où nous étions partis – comme d’habitude – juste pour une petite bière avant de se retrouver ivres à une heure avancée de la matinée à se dire « et voilà, encore un traquenard » ! Et c’est venu comme une évidence : pourquoi pas le Traquenard F.C. [1]


Matteo : D’ailleurs le slogan va de pair avec le nom de l’équipe : « Droit au Bar » !


Comment avez-vous pris la décision de devenir les capitaines de cette équipe ?


Matteo : La démarche était assez naturelle parce qu’on connaissait respectivement les deux co-capitaines de l’année précédente. Ils ont pu nous donner quelques conseils et c’est comme ça qu’on a lancé le mouvement pour créer cette équipe. D’ailleurs Constant et moi nous sommes déjà croisés sur un terrain à l’occasion du Crit, compétition « sportive » organisée entre chaque Sciences-Po de France. Constant dans l’équipe de Grenoble et moi dans celle de Strasbourg !


Constant : C’est vrai ! D’ailleurs, je me souviens très bien de la victoire de Grenoble contre Strasbourg en demi-finale pour ensuite triompher en finale contre Paris... C’était une victoire d’anthologie ! (rires)


L’année a débuté en septembre, comment avez-vous fait pour créer une ambiance et un collectif autour de cette équipe en si peu de temps ?


Matteo : C’est vrai qu’il y a une super cohésion au sein de cette équipe, on sent beaucoup d’implication de la part de chacun. On essaye d’assurer au moins un entrainement par semaine pour qu’il y ait le maximum de personnes. Notre objectif, dès janvier, est de passer à deux entrainements par semaine, avec un format différenciant des exercices plus axés sur la technique et d’autres sur le physique.


Comment se déroulent les entrainements ?


Constant : Avec les emplois du temps de chacun, c’est parfois compliqué de réunir tout le monde, mais on arrive à se débrouiller. En termes d’organisation, ça s’est fait rapidement, mais il faut dire que ce n’était pas très compliqué : quelques plots, quelques chasubles, ensuite il faut réserver un terrain, et c’est parti ! Le plus difficile, c’est peut-être de prévoir à l’avance le nombre de joueurs aux entrainements, parce qu’on a beau être un groupe de 70 sur Facebook, on ne sait jamais si on va être 10 ou 40 ! C’est souvent le même noyau qui revient, mais nous accueillons à bras ouverts chaque nouveau !


Matteo : On n’a pas pas la prétention d’être des coachs professionnels, mais on essaye de donner quelques conseils, quelques clés de lecture et de transmettre les automatismes et les points plus tactiques pour que chacun puisse évoluer au mieux, et à son rythme.


Le CoE rassemble 55 nationalités, l’équipe elle-même est multinationale. Quelle est la langue choisie pour coacher ?


Matteo : L’équipe parle français parfaitement pour la quasi-totalité des joueurs, et en tant que francophone, c’est beaucoup plus facile d’avoir de l’autorité dans sa propre langue ! (rires) C’est surtout plus naturel pour nous d’utiliser les termes techniques en français, les conseils viennent plus facilement.


Pouvez-vous nous décrire en quelques mots cette équipe ? Votre équipe est-elle mixte ?


Matteo : L’engagement, le niveau technique et tactique des joueurs est au rendez-vous et c’est ça qui nous importe. L’équipe est mixte, avec 4-5 filles largement à la hauteur. Les matchs sont souvent exclusivement masculins, mais absolument pas par principe, simplement parce que nous devons choisir les joueurs dont la qualité technique sera à la hauteur pour nous permettre de gagner, qu’ils soient masculins ou féminins !


Constant : On fonctionne un peu comme l’UE, avec un Board à 4 institutions et un super Pôle Com’. C’est pas toujours facile de « concevoir » une équipe en si peu de temps, mais j’ai été assez surpris par l’investissement et la motivation de certains joueurs et joueuses. On reçoit aussi parfois des retours de la part de certains qui ont un regard, un recul et un ressenti différent, ce qui est hyper appréciable et utile. En plus, l’ambiance est très bonne, et c’est relativement important pour la cohésion d’équipe.


Était-ce difficile de faire jouer ensemble des niveaux relativement différents tout en faisant progresser chacun ?


Matteo : L’équipe est très hétérogène mais ce n’est pas un problème pour les matchs. On voit déjà la progression depuis le début de l’année. On compte environ sept joueurs en ayant déjà fait en club et une grande majorité en a fait en tant que loisir. Mais un certain nombre n’en a aussi jamais fait. On s’aperçoit que l’entraide et la rigueur peuvent compenser les lacunes techniques et faire la différence, donc l’hétérogénéité de l’équipe n’est pas une faiblesse, au contraire !


Constant : On essaye de trouver le juste milieu pour que ceux qui ont déjà joué puissent prendre du plaisir et que ceux qui sont un peu moins expérimentés puissent progresser. On essaie surtout de se tirer mutuellement vers le haut, et l’objectif est que chacun y trouve son compte et reparte de l’entraînement satisfait.


Matteo : C’est vrai que c’est peut être ce qu’il manquait lors des premiers matchs, on sentait qu’on n’avait jamais joué ensemble, certains automatismes manquaient. Il y avait une marge de progression évidente mais au fur et à mesure l’équipe s’est construite, on a appris à jouer ensemble et à se connaître, sur et en dehors du terrain. Le deuxième match a été une belle réussite et prouve l’évolution de notre collectif depuis 5-6 semaines ! Ça nous a permis de faire un point afin de se préparer au mieux pour le match contre Natolin !

Comment sont organisés les matchs officiels ?


Constant : Les matchs sont organisés avec des équipes autour de Bruges, selon les disponibilités de chacun, et via les divers groupes dans lesquels je me suis intégré, même si je suis un peu perdu quand ils parlent exclusivement néerlandais ! (rires)


Mattéo : Notre objectif est de jouer une dizaine de matchs au total dans l’année.


L’équipe affiche une certaine activité sur les réseaux sociaux, le Traquenard F.C a-t-il un Fanclub ?


Matteo : Nous sommes notamment actifs sur Instagram et Facebook. Le pôle communication en place est très efficace et fait du très bon boulot. Nous avons un agenda communication de taille pour la suite de l’année ! Soyez attentifs... ! Le deuxième match a été un franc succès en termes de supporters puisque nous avions communiqué sur l’événement de manière plus organisée et à l’avance. On est très optimiste pour samedi, en espérant voir un maximum de supporters nous encourager contre Natolin. C’est toujours un vrai plaisir de voir des supporters, ça permet aussi de galvaniser les troupes !


Quels sont les évènements à venir pour le reste de l’année ?


Constant : Pour la suite, nous avons quelques projets : un déplacement en guise de revanche à Natolin, le tournoi interpromo et la Hendrik Brugmans Memorial Cup, qui sont les autres rendez-vous majeurs de l’année.


Matteo : On pensait aussi organiser un tournoi mixte inter-résidences au printemps ! Et puis il y aura la possibilité de regarder ensemble l’Euro de foot en juin, ce qui promet d’être une belle expérience au Collège d’Europe, avec toutes les nationalités représentées !


Les deux capitaines ont une réelle vision à long-terme pour cette équipe, avec une volonté affirmée de faire perdurer le nom de l’équipe : « pour la postérité, on veut que le Traquernard F.C. vive longtemps ! ».


[1] Que l’on peut traduire comme it’s a trap en anglais.


Crédit photos : Equipe Comm du Traquenard FC.

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